Aujourd’hui n’aura pas été un jour extraordinaire. Une sorte de passage obligé je suppose,  une mise à l’épreuve qui te rappelle que voyager c’est aussi un peu rude. Fatiguée, malade, j’ai eu quelques sueurs froides quant à la réservation de mon auberge. 4h de train, 2h30 d’attente dans la gare routière de San Jose avec pour compagnon un mexicain passablement ivre qui n’a eu cesse de me demander à quelle heure le bus arrivait – t’es fatiguant mon gars – puis 2h de bus. Par chance j’ai rencontré un étudiant de Berkeley se rendant à Monterey qui s’est mis en tête d’exploiter  ces deux heures de transit pour me faire découvrir la région.  Puis la voilà enfin, la petite bourgade cossue complètement surfaite dont je ne ferais certainement pas mon lieu de villégiature, mais qui présente tout de même deux intérêts majeurs: celui d’être parrées de magnifiques couleurs pastel offrant le spectacle d’un coucher de soleil époustouflant; et de se trouver à distance appréciable de paysages présentant un intérêt certain.

Bref, les batteries sont à plat. Il est 20h et j’envisage sérieusement d’aller me coucher. Je vais donc me terrer au fond du trou dans lequel je me débats et attendre de voir de quoi demain sera fait.

À vous les studios.

PS: pas accès à un ordinateur durant trois jours, donc pas de photos. PPS: le hippie qui tient l’auberge s’est mis en tête de me soigner coûte que coûte, m’expliquant que si les gens tombent malade, c’est parce qu’ils manquent de Vitamine D. Vitamine D qu’ils enlèvent de leur peau en se lavant… Of course.